publié le 27 novembre 2020
Le deuxième confinement que nous subissons est porteur de beaucoup d’incertitude et nous incite à nous interroger sur la suite des événements. Le tourisme, l’hôtellerie et la restauration, les transports, la logistique, l’aéronautique, pour ne citer que ceux-là, font partie des secteurs le plus durement touchés par la crise économique qui va se prolonger. En France, le tourisme a enregistré une perte de plus de 50 milliards d’euros sur les deux premiers trimestres, tandis que le transport et la logistique ont vu leur activité baisser de 40%. Ces chiffres inquiétants ainsi que la déclaration du ministre de l’Économie selon laquelle la crise économique pourrait durer « des années » confirment la nécessité pour de nombreux salariés de rebondir vers d’autres postes ou d’autres secteurs.
Ce deuxième confinement pourrait être le bon moment pour réfléchir à une évolution professionnelle ou envisager une reconversion, afin de d’anticiper des difficultés ultérieures. En juin dernier, une enquête menée par Visiplus Academy a révélé que près de la moitié des actifs interrogés avaient déjà pensé, initié ou réalisé une reconversion professionnelle.
Deux dispositifs sont à la disposition des salariés pour la financer : la Pro-A et le CPF de transition professionnelle.
Pro-A : promotion par alternance
- Définition
- Pour quels bénéficiaires ?
- Quelles actions de formation ?
- Les actions de formation se déroulent-elles sur le temps de travail ?
- Rémunération pendant la formation
- Quel financement ?
- Quelle durée ?
CPF de transition professionnelle
- Définition
- Pour quels bénéficiaires ?
- Quelles actions de formation ?
- Les actions de formation se déroulent-elles sur le temps de travail ?
- Rémunération pendant la formation
- Quel financement ?
- Quelle durée ?
Pro-A : promotion par alternance
La Pro-A ou promotion par alternance permet aux salariés les moins qualifiés d’accéder à une formation qualifiante en alternance, en vue d’une promotion interne ou d’une reconversion.
La Pro-A s’adresse aux salariés n’ayant pas atteint un niveau de qualification correspondant au grade licence (≤ Bac +2), qu’ils soient en CDD ou en CDI, à temps partiel ou à temps plein.
La formation organisée au titre de Pro-A repose sur l’alternance entre des actions de formation ou des actions permettant de faire valider les acquis de l’expérience délivrés par l’organisme de formation (formation « théorique ») et des activités professionnelles en entreprise, en lien avec la formation suivie. (formation « pratique »). (https://travail-emploi.gouv.fr)
Ces actions de formation peuvent s’effectuer pendant le temps de travail. Il est également possible qu’elles se déroulent pour tout ou partie en dehors du temps de travail, à l’initiative du salarié ou de l’employeur avec accord écrit du salarié.
La rémunération du salarié est maintenue par l’employeur dès lors que les actions de formations se déroulent sur le temps de travail.
Le financement de la formation est assuré par l’entreprise. L’opérateur de compétences (OPCO) dont elle dépend prend en charge tout ou partie des frais pédagogiques, frais de transport et frais d’hébergement.
6 à 12 mois, ou 36 mois pour les jeunes de 16 à 25 ans révolus, qui n’ont pas validé un second cycle de l’enseignement secondaire et qui ne sont pas titulaires d’un diplôme de l’enseignement technologique ou professionnel.
CPF de transition professionnelle
Le CPF de transition, ou projet de transition professionnelle (PTP), permet au salarié souhaitant changer de métier ou de profession, de financer une formation certifiante en lien avec son projet de reconversion. Ce dispositif remplace le congé individuel de formation (Cif) depuis le 1er janvier 2019.
A la différence de la Pro-A, le CPF de transition est mobilisable indifféremment du niveau d’études. Le salarié doit en revanche justifier d’une certaine ancienneté, et être en poste dans le secteur privé au moment de la demande.
Pour le salarié en CDI ou en intérim, il faut justifier d’une activité salariée d’au moins 24 mois consécutifs ou non, dont 12 mois dans la même entreprise.
Pour le salarié en CDD, il faut justifier d’une activité salariée d’au moins 24 mois au cours des cinq dernières années dont au moins 4 mois en CDD au cours de la dernière année.
Le CPF de transition finance des formations certifiantes éligibles au compte personnel de formation (CPF), destinées à permettre au salarié de changer de métier ou de profession.
Le salarié bénéficie d’un congé spécifique si la formation se déroule en tout ou partie sur son temps de travail. La durée du congé correspond alors à la durée de la formation.
La rémunération pendant le congé de transition professionnelle est totale ou partielle : elle est maintenue à 100% si le salaire est inférieur à 2 SMIC, et à 90% si le salaire est supérieur à 2 SMIC. L’employeur continue de verser directement son salaire au salarié, puis est remboursé par les CPIR (commissions paritaires interprofessionnelles régionales) par la suite.
Dès lors que la demande du salarié est acceptée, le CPF de transition finance la formation certifiante éligible CPF. La CPIR prend en charge les cotisations de sécurité sociale et les charges salariales.
La durée de l’action de formation suivie par le bénéficiaire varie en fonction de son projet de transition et de la formation concernée.